Tout comme en 2012, l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes atteint toujours une moyenne de 7%

28-09-15

Cet écart de rémunération se confirme à nouveau sur la base des chiffres du SPF économie de 2013. En gagnant un salaire mensuel brut de 3.356 euros, les hommes gagnent en moyenne 7 pour cent de plus que les femmes.

Selon le SPF économie, ces chiffres ne montrent pas le handicap salarial réel. Les femmes travaillent plus souvent à mi-temps. Si les salariés travaillant à mi-temps sont pris en compte, l’écart de rémunération atteint les 20 pour cent. L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes confirme cette tendance. « Nous constatons que l’écart de rémunération baisse à long terme. Cependant, cette baisse va tellement lentement que l’on pourrait parler plutôt d’une stagnation. »

La raison principale de cet écart, selon l’institut, est la différence entre les emplois à plein-temps ou à mi-temps qu’occupent les femmes et les hommes. Mais l’âge, le niveau d’éducation, l’état civil, la composition familiale et la nationalité jouent également un rôle, spécifie l’institut. L’attention est attirée sur les différences qui existent sur le marché du travail, notamment les influences sur les salaires en fonction des secteurs, des comités paritaires, de la profession ou de la taille de l’entreprise.

Le vice-premier et ministre du Travail Kris Peeters (CD&V) ajoute à cela qu’il existe également un écart de rémunération en ce qui concerne les avantages extralégaux. « Il y a beaucoup moins de femmes que d’hommes qui les reçoivent », dit-il. « Et s’il y a des femmes qui les reçoivent, ils valent financièrement moins que ceux des hommes. Par exemple, si une femme reçoit une pension complémentaire, l’apport de l’employeur est jusqu’à 40 pour cent moins élevé que pour un homme. »

L’écart de rémunération peut, selon Peeters, être expliqué de moitié par des arguments factuels, mais reste pour l’autre moitié inexplicable. « C’est une forme de discrimination subtile. Nous devons vouloir et oser changer cela », dit Peeters.

Le ministre du Travail attend avec attention les élections sociales de 2016. « Je fais un appel pour que, lors de la constitution des listes des candidats pour les élections sociales, l’équilibre hommes-femmes soit respecté. Je défends résolument l’idée d’avoir plus de rôles modèles féminins.”

Source : De Redactie, 17/09/2015


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